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Salut m'sieur !
Oui, je voyais 45€ comme support majeur, mais 44 a semblé plus correspondre à la réalité
Nos graphes sont en effet complémentaires !
A bientôt
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Repli rapide en cours en direction de 44,65 euros avant probable reprise haussière.
On sort d'une configuration en triple creux ("3" verts) coiffés en repli baissier par un triple top baissier ("3" rouges). Et comme à chaque repli, on conte qu'on repli très parlement en quelque séances avec des gap qui vont directement tester des supports.
On est actuellement en possible début d'Island reversal haussier : on notera que l'on effectue un triple creux en sortie de fourchette haussière. Ce qui signifie que l'on sera proche d'un retournement de tendance pour réintégrer la fourchette haussière en direction de la médiane.
Le niveau de support à la baisse se situe vers 44,65 euros. En cas de poursuite de baisse du pétrole, on pourrait aller chercher l'oblique baissière en trait rouge vers 42. mais c'est la pour l'instant la solution d'évolution privilégiée.
La publication le 06/02/2020 du résultat annuel devrait stimuler une reprise haussière.
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Première grosse opération en électrique depuis le rachat de Saft.
Total : Lancement d'une usine pilote de fabrication de batteries européennes pour véhicules électriques
Communiqué de presse [PDF] • 30/01/2020 | 12:56
https://www.businesswire.com/news/home/20200130005421/fr/
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A l’occasion de la visite du Président de la République Emmanuel Macron à l’usine de Saft de Nersac, près d’Angoulême en Nouvelle-Aquitaine, les Groupes Total (Paris:FP) (LSE:TTA) (NYSE:TOT), au travers de sa filiale Saft, et PSA avec Opel, annoncent leur volonté d’unir leur savoir-faire pour développer en Europe une activité de production de batteries pour véhicules électriques et leur intention de créer à cette fin une société conjointe dénommée ACC (Automotive Cell Company).
Ce projet s’appuiera sur une R&D de pointe apportée notamment par Saft, pour produire à compter de 2023 des batteries pour véhicules électriques qui seront au meilleur niveau technologique en termes de performance énergétique, tant en termes d’autonomie que de temps de recharge, et présenteront un bilan carbone meilleur que la concurrence de façon à établir une nouvelle référence en Europe.
La première étape de ce projet est relative à des activités de R&D y compris la construction d’une usine pilote sur le terrain de l’usine de Saft à Nersac. Cette usine dont le démarrage est prévu mi-2021 représente un investissement de 200 millions d’euros. Environ 200 emplois de haute qualification seront ainsi créés dans la région Nouvelle-Aquitaine pour la mise au point, la qualification et l’industrialisation de nouvelles technologies de batteries lithium-ion de haute performance.
Cette première étape doit permettre de décider de l’investissement dans une usine de fabrication à grande échelle (8 GWh dans un premier temps, 24 GWh à terme) qui serait située dans la région Hauts-de-France puis une seconde usine en Allemagne de même capacité, pour atteindre à horizon 2030 une capacité cumulée de 48 GWh. Cela représenterait la production de 1 million de batteries par an, soit environ 10 à 15% du marché européen. In fine, ce sont près de 5 milliards d’euros qui nécessiteront d’être mobilisés pour réaliser cet ambitieux programme.
Les Groupes Total et PSA saluent le soutien des autorités françaises, allemandes et européennes à ce projet qui recevrait près de 1,3 milliard d’euros de soutiens publics au cours de son développement dans le cadre d’un projet IPCEI autorisé par la Commission européenne.
« En 2015, Total s’est fixée pour ambition de devenir la major de l’énergie responsable. Dans ce cadre, Total a acquis en 2016 la société Saft, un acteur majeur du domaine des batteries, avec pour objectif principal le développement du stockage d’électricité stationnaire pour accompagner la croissance des énergies renouvelables intermittentes, solaire et éolien. L’accélération du développement de la mobilité électrique offre à Total, au travers de Saft, une opportunité supplémentaire de croissance et d’engagement pour une économie décarbonée », a déclaré Patrick Pouyanné, président-directeur général de Total. « Forts du soutien des autorités françaises, allemandes et européennes, nous allons mettre en œuvre le meilleur de notre expertise et de nos technologies aux côtés de notre partenaire le Groupe PSA, avec pour ambition d’établir une filière européenne de batteries compétitive.»
Carlos Tavares, Président du Directoire du Groupe PSA ajoute : « Notre raison d’être est de proposer une mobilité propre, sûre et abordable aux citoyens. Je suis persuadé que ce projet, avec notre partenaire Total/Saft, permettra de créer un acteur de référence du développement et de la fabrication de cellules de batteries automobiles en Europe. Je tiens à remercier les pouvoir publics, français et allemands, les régions Nouvelle-Aquitaine, Hauts-de-France et Rhénanie-Palatinat pour leur soutien actif qui est déterminant pour la naissance d’un acteur compétitif porté par Total et sa filiale Saft et Groupe PSA et Opel. »
La société ACC (Automotive Cell Company) sera créée entre Saft et PSA/Opel sur une base 50/50 pour la ligne pilote. En phase industrielle, la part de Saft dans ACC sera limitée à 33%.
Le contexte européen
En 2019 l’Union Européenne s’est fixée des objectifs ambitieux et contraignants pour développer rapidement les ventes de véhicules électriques. Le marché européen des batteries automobiles est estimé à environ 400 GWh en 2030, soit 15 fois le besoin actuel, correspondant à plus de 7 millions de véhicules électriques.
Dans ce cadre, les constructeurs automobiles européens doivent définir leur stratégie en matière d’approvisionnement de batteries, celles-ci représentant plus du tiers de la valeur ajoutée d’un véhicule électrique.
La mise en œuvre de ce projet est conditionnée par l’obtention des autorisations des autorités de concurrence compétentes.
À propos de Total
Total est un acteur majeur de l'énergie, qui produit et commercialise des carburants, du gaz naturel et de l’électricité bas carbone. Nos 100 000 collaborateurs s'engagent pour une énergie meilleure, plus sûre, plus abordable, plus propre et accessible au plus grand nombre. Présent dans plus de 130 pays, notre ambition est de devenir la major de l’énergie responsable.
À propos de Saft
Saft est le spécialiste des batteries de haute technologie pour l’industrie, de la conception et du développement à la production, et de la personnalisation à la fourniture de services. Depuis maintenant 100 ans, Saft fournit à ses clients des batteries d’une durée de vie toujours plus longue, pour l’alimentation de secours et la propulsion de leurs applications critiques. Notre technologie innovante, sûre et fiable assure une haute performance sur terre, en mer, dans les airs et dans l’espace. Saft fournit l’énergie de l’industrie et des villes intelligentes, tout en assurant des fonctions de secours dans des environnements extrêmes, du cercle polaire jusqu’au désert du Sahara. Saft est une filiale à 100 % de Total, un acteur majeur de l'énergie, qui produit et commercialise des carburants, du gaz naturel et de l’électricité bas carbone.
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Sauf que les écolos vont monter en fleche
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Agenda Financier 2020 de TOTAL
ÉVÉNEMENTS FINANCIERS ET RENCONTRES
• 06 Février 2020 : Présentation des Résultats Annuels 2019
• 19 Mars 2020 : Publication du Document de référence 2019 et Form 20-F
• 30 Mars 2020 : Détachement du 3ème acompte sur dividende au titre de 2019
• 30 Avril 2020 : Résultats du 1er trimestre 2020
• 29 Mai 2020 : Assemblée générale
• 29 Juin 2020 : Détachement du solde du dividende au titre de l'exercice 2019
• 30 Juillet 2020 : Résultats du 2e trimestre et du 1er semestre 2020
• 22 Septembre 2020 : Journée Investisseurs de Total 2020
• 30 Octobre 2020 : Résultats du 3ème trimestre 2020
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Bonjour Gars d'Ain
Analyse très pertinente. C'est d'ailleurs si évident qu'il est bon de le (re-)dire !
A+
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Contrairement à ce qui est dit règlement pour nous prêcher le tout électrique, le pétrole a encore de très beaux jours devant lui...
Climat: le PDG de Total juge le débat "trop manichéen"
Actualité publiée le 14/01/20 15:01
https://www.abcbourse.com/marches/climat-le-pdg-de-total-juge-le-debat-trop-manicheen_492762
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Le PDG de Total Patrick Pouyanné, photographié mardi 14 janvier 2020 lors d'une conférence organisée par l'opérateur boursier Euronext à Paris, juge "trop manichéen" le débat sur les moyens de lutter contre le réchauffement clinatique. (AFP/ERIC PIERMONT)
Le PDG de Total Patrick Pouyanné a regretté mardi un débat "trop manichéen", au moment où le secteur des hydrocarbures est sous pression pour agir contre le réchauffement climatique, estimant que la solution "prendra du temps".
"Le débat est aujourd'hui quand même beaucoup trop manichéen, trop faussé", a déclaré Patrick Pouyanné lors d'une conférence organisée par Euronext à Paris.
"On pense qu'il y a un monde blanc et noir. Je comprends qu'il y a des jeunes qui ont envie qu'on agisse, mais c'est un sujet complexe", selon lui.
Il était interrogé sur le cas du joueur de tennis Roger Federer, critiqué par des militants de la cause environnementale, dont Greta Thunberg, pour ses liens avec un sponsor - le Credit Suisse - qui favoriserait les investissements dans les énergies fossiles.
M. Pouyanné a reconnu l'existence d'une "pression" sur les groupes pétroliers et gaziers, tout en la jugeant "très occidentale, voire très européenne".
"Les actionnaires... ce qu'ils veulent surtout s'assurer, c'est la durabilité de nos dividendes", a-t-il aussi jugé.
"Les énergies fossiles représentent 90% du mix (bouquet, NDLR) énergétique mondial aujourd'hui. On ne va pas faire disparaître tout ça d'un coup de baguette magique" et "tout ça va prendre du temps", a aussi fait valoir le PDG de Total.
"Il faudrait que tout le monde retombe un peu sur Terre sur ce sujet énergétique. Je ne verrai pas de mon vivant un système énergétique à base que de renouvelables, il faudrait quand même qu'on arrête de rêver tous collectivement", a-t-il ajouté.
Total s'est largement diversifié dans le gaz naturel et investit dans l'électricité d'origine renouvelable, a-t-il rappelé.
"On est en train de réfléchir à voir si les prochaines émissions [obligataires] qu'on fera, on va les lier à un indicateur qui montrerait (...) comment nous contribuons par l'évolution de nos investissements à une trajectoire moins carbonée", a par ailleurs indiqué M. Pouyanné.
Il ne s'agirait pas d'obligations "vertes" ("parce qu'on va être accusés immédiatement de greenwashing") mais d'obligations de "transition", a-t-il expliqué.
© 2020 AFP
Message complété le 14/01/2020 18:42:59 par son auteur.
CORRECTION : lire "Contrairement à ce qui est dit REGULIEREMENT pour nous prêcher le tout électrique, le pétrole a encore de très beaux jours devant lui...
Saleté de T9
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Total ramène sa trésorerie de Londres à Paris, veut devenir une "société européenne"
Actualité AFP publiée le 14/01/20 11:12
Le géant de l'énergie Total va ramener la gestion de sa trésorerie de Londres à Paris, en raison du Brexit et des coûts, et a aussi l'intention d'adopter le statut de "société européenne", a annoncé mardi son PDG, Patrick Pouyanné.
"Total va ramener sa trésorerie à Paris", a déclaré le patron du géant pétrolier et gazier lors d'une conférence organisée par l'opérateur boursier européen Euronext dans la capitale française.
"Il y a le Brexit qui joue... il y a aussi le fait qu'on s'est rendus compte que finalement il y a une question de coût", a-t-il expliqué, évoquant aussi une simplification opérationnelle. Le transfert concerne environ 60 à 70 personnes, des opérateurs de trésorerie et des informaticiens, selon lui.
Total avait annoncé en 2013 le transfert de Paris à Londres de cette activité - mais aussi de sa communication financière - suscitant alors des critiques politiques et de la part des défenseurs de la place parisienne.
"On contribue au signal comme quoi la place de Paris est attractive", s'est félicité Patrick Pouyanné mardi. "Nous allons aussi nous transformer en société européenne", a-t-il par ailleurs annoncé. Ce changement doit encore être approuvé par le conseil d'administration et l'assemblée des actionnaires.
Cette modification des statuts, déjà adoptée par des groupes comme Airbus et Constellium, permet à l'entreprise d'exercer ses activités dans tous les États membres de l'Union européenne sous une forme juridique unique.
"D'un point de vue strictement juridique ça ne change pas grand chose" mais "je pense que c'est bien que les grands groupes européens montrent leur foi dans l'Europe".
"Il y a longtemps que d'un point de vue social il y a un comité européen qui fonctionne, depuis plus de 15 ans, on fait pas mal d'acquisitions en Europe, Maersk Oil, etc. donc on a de plus en plus de personnel, 70% du personnel est en Europe", a souligné M. Pouyanné.
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Total: Jefferies toujours à l'achat, dividendes en hausse
Actualité publiée le 25/09/19 09:22
Le bureau d'études Jefferies a confirmé hier son conseil d'achat sur l'action Total, qui a perdu du terrain malgré la journée investisseurs annuelle organisée à New York. L'objectif de cours est toujours de 57 euros.
Selon les analystes, le point sur sa stratégie présenté par le groupe énergétique français a réservé peu de surprises. Surtout, il s'est accompagné de l'approbation, par le conseil d'administration, d'une accélération de l'augmentation du dividende, qui devrait prendre (pour ce qui est du coupon global) de 5 à 6% l'an, attaque la note de recherche.
Certes, Jefferies s'attendait à ce le groupe fasse preuve de davantage d'équilibre entre coupons et rachats d'actions, mais 'nous comprenons que du point de vue de Total, les dividendes sont une manière plus tangible de récompenser les actionnaires', indique une note.
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Total : Le Conseil d'administration décide d'accélérer la croissance du dividende et se donne comme orientation une croissance du dividende de 5 à 6% par an.
Communiqué de prsse | [PDF] • 24/09/2019 | 10:47
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Paris - Le Conseil d'administration a pris connaissance des perspectives de développement du groupe à horizon 2025. Total démontre sa capacité à maintenir durablement un point mort cash organique avant dividende inférieur à 30$/b et une structure financière solide avec un objectif de taux d'endettement inférieur à 20%. Le groupe réaffirme par ailleurs le maintien d'une forte discipline sur les investissements et les coûts.
La mise en œuvre de sa stratégie de croissance durable et rentable dans le pétrole et le gaz ainsi que sa capacité à lancer des projets d'investissements profitables dans les marchés en croissance, notamment le GNL et l'électricité bas-carbone, donnent une visibilité accrue sur le futur du Groupe.
Celle-ci se traduit notamment par des prévisions d'augmentation du cash-flow de plus de 5 milliards de dollars à horizon 2025 dans un environnement à 60 $ par baril, soit une augmentation moyenne annuelle d'environ 1 milliard de dollars.
En conséquence, le Conseil d'administration, réuni le 23 septembre, a décidé d'accélérer la croissance du dividende pour les années à venir et s'est donné comme orientation une augmentation du dividende de 5 à 6% par an au lieu de 3% par an comme annoncé précédemment. Cela se traduira dès la fixation du troisième acompte sur dividende au titre de l'année 2019 dont le montant proposé sera de 0.68€ par action, en hausse de 6% par rapport au troisième acompte sur dividende au titre de l'année 2018.
Ces décisions traduisent la confiance du Conseil dans la capacité du groupe à assurer une croissance rentable et durable dans les années à venir.
À propos de Total
Total est un acteur majeur de l'énergie, qui produit et commercialise des carburants, du gaz naturel et de l'électricité bas carbone. Nos 100 000 collaborateurs s'engagent pour une énergie meilleure, plus sûre, plus abordable, plus propre et accessible au plus grand nombre. Présent dans plus de 130 pays, notre ambition est de devenir la major de l'énergie responsable.
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La vie des actionnaires - Investir
Patrick Pouyanné PDG - TOTAL : « La prochaine vague de croissance de Total se fera à coûts bas »
investir.fr | Le 24/05/19 à 17:35
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Avant la prochaine assemblée générale, Patrick Pouyanné, PDG de Total, revient sur sa dernière offensive réussie et explique sa stratégie.
Vous allez mettre la main sur les actifs d’Anadarko en Afrique. Comment cela s’est-il déroulé ?
Ce qu’on souhaite faire avec les actifs africains d’Anadarko, c’est un peu un « Maersk Oil bis », et le marché l’a bien compris. Avant tout, il faut savoir que cela faisait dix-huit mois que l’on regardait attentivement ces actifs africains et qu’on en était arrivé à la conclusion qu’ils étaient très intéressants. Nous avions même eu des discussions préliminaires avec Anadarko. Par ailleurs, nous avons toujours dit que nous voulions nous appuyer en priorité sur nos forces pour nous développer dans le Pétrole & Gaz notamment : l’Afrique, le Moyen-Orient, la mer du Nord, l’offshore profond et le gaz naturel liquéfié (GNL). Donc, les actifs Anadarko cochaient toutes les cases. Chevron a fait une offre et Occidental s’est positionné pour le contrer. Or, Chevron a une stratégie proche de celle de Total, et s’il l’avait emporté, comme ils sont en Afrique et dans le GNL, ils n’auraient pas vendu ces actifs-là. Mi-avril, j’étais en Californie et j’ai réalisé qu’Occidental était prêt à faire une surenchère, mais qu’il leur manquait du cash.
De plus, on savait qu’Occidental n’avait pas d’actifs en Afrique, qu’il n’était pas dans le GNL et serait sûrement vendeur. On a donc saisi notre chance. La vie est assez simple, j’ai envoyé un message à leur PDG, Vicki Hollub, en lui disant : « Je suis prêt à acheter les actifs africains d’Anadarko. Si cela vous intéresse, on en parle… » Ça l’a intéressé, et dans ces cas-là, il faut aller vite. On a monté tout cela discrètement en quelques jours. Puis le conseil d’administration de Total s’est réuni et a ensuite approuvé l’opération car cela cadrait parfaitement avec notre stratégie. Nous avons pu saisir très rapidement cette opportunité, car nous avions un bilan très solide avec un ratio d’endettement de 15%.
Nous acquérons ces actifs dans de bonnes conditions. C’est une belle affaire, avec des ressources de long terme. Au Mozambique et en Algérie, nous serons opérateurs, donc nous contrôlerons notre destin. Enfin, ce sont des actifs en croissance, qui vont passer de 100.000 barils par jour à 160.000 b/j, et l’ensemble est « cash positif ». L’Algérie et le Ghana vont plus que financer le développement de Mozambique LNG. Cette opération va faire entrer du cash-flow pour nos actionnaires.
Après cette acquisition, allez-vous suspendre vos rachats d’actions ?
Ce rachat n’aura aucun impact sur le retour à l’actionnaire, ni sur les rachats d’actions, ni sur le dividende. Lorsque nous avons présenté l’allocation du cash-flow généré par le groupe, nous avons mis en première priorité « le développement de l’entreprise », d’où cette opération Anadarko ; ensuite « la croissance du dividende » ; en troisième point « la réduction du niveau d’endettement » ; et, enfin, « les rachats d’actions ».
Les rachats d’actions sont un moyen de partager avec nos actionnaires le cash supplémentaire généré par un prix élevé du pétrole, et ce n’est certainement pas parce que nous manquons d’idées. Nous utilisons ce moyen comme un complément de retour à l’actionnaire pour partager la hausse du cours du baril. Pour 2019, nous avons dit que nous rachèterions 1,5 milliard d’euros avec un pétrole à 60$. Si le baril est supérieur, nous en rachèterons un peu plus. Quel est l’effet positif du rachat d’actions ? Si le nombre d’actions diminue, le bénéfice par action va augmenter et le dividende va suivre, puisque la charge finale du dividende pour l’entreprise sera moins élevée. En conclusion, racheter des actions, c’est préparer la hausse du dividende de demain.
Et la dette de Total va-t-elle augmenter ?
Nous étions à un ratio de dettes nettes sur fonds propres de 15%, et cela montera à 20% ou 22% en fonction du prix du pétrole. Nous avons un objectif à 20%, avec un baril à 60$. Comme nous sommes à 70$, le ratio va rapidement retomber à 20%.
Avec les actifs d’Anadarko, allez-vous augmenter l’objectif de croissance de vos productions ?
Notre production bénéficie de l’addition de deux actions. Nous avions lancé en 2013-2014 de très gros projets qui entrent en production, comme Egina au Nigeria, Kaombo en Angola, Moho Nord au Congo, Ichthys LNG en Australie et Yamal LNG en Russie. Parallèlement, nous avons été opportunistes en termes d’acquisitions contracycliques, avec le renouvellement des licences d’Abu Dhabi, Al Shaheen au Qatar et Maersk Oil. Notre ancien objectif, entre 2016 et 2022, était une croissance moyenne de 5% par an. Nous l’atteindrons. Cette année, on va avoir une croissance de 9%.
Avant Anadarko, notre objectif à 2025 était d’accroître notre production d’au moins 2% par an en moyenne. Avec les 160.000 barils supplémentaires, nous pourrions la faire progresser de plus de 2%. Mais attention, car ces acquisitions nous permettent aussi de faire tourner notre portefeuille et peuvent donc être suivies de cessions. Notre objectif prioritaire est de maintenir le point mort avant dividende à moins de 30$ le baril, le point mort étant le niveau de prix du pétrole à partir duquel nous générons un cash-flow positif.
Justement, quel est votre objectif en termes de point mort ?
Le conseil a ajouté cet élément dans les conditions de rémunération du PDG. Nous visons moins de 30$ le baril avant dividende pour le long terme. Cette année, nous serons sans doute en dessous de 25$ le baril. Pour atteindre cet objectif, nous réduisons nos coûts et, dans la gestion de notre portefeuille, nous donnons la priorité à des actifs à point mort bas et nous cédons ceux à point mort plus haut. C’est pourquoi je suis prudent sur les objectifs de production : les volumes, c’est bien, mais la création de valeur, c’est mieux ! Nous sommes plutôt guidés par la génération de cash-flow. C’est le nerf de la guerre, la création de valeur. Vous savez, à la fin, développer une entreprise, c’est faire croître la génération de cash-flow pour le partager entre nos salariés, nos actionnaires et l’investissement dans le futur de l’entreprise, sans oublier les Etats, à qui nous versons des impôts. C’est avec lui que l’on va pouvoir augmenter la part du retour à l’actionnaire.
C’est cet indicateur que vous regardez le plus ?
Oui, la génération de cash-flow, en priorité, ainsi que la rentabilité du capital. Là, nous sommes entre 11% et 12%, le meilleur niveau parmi les majors. Au premier trimestre de cette année, nous avons eu le deuxième plus gros bénéfice net en montant parmi les majors devant ExxonMobil, Chevron et BP. Nous résistons mieux en période de prix bas. Si notre point mort est plus bas, nous serons plus rentables et la rentabilité des capitaux investis va suivre. On ne peut pas contrôler le prix du pétrole. Mais le point mort, on peut le réduire en jouant sur trois leviers : les coûts, les investissements et le choix des actifs. Nos coûts opératoires sont à 5,5$ par baril, le niveau le plus bas parmi les majors. Notre objectif est de descendre à 5$.
Certains estiment que compte tenu de la hausse des prix du pétrole, vous allez relancer des projets aux coûts plus élevés ?
Non, nous approuvons nos investissements sur la base de 50-60 $/b comme prix de référence. Nous allons lancer Mero 2 sur le champ de Libra en offshore profond au Brésil. Avec un cours du pétrole à 50$, ce projet sera très rentable, car le point mort est inférieur à 30 $/b. Quand on parle d’offshore profond, ce qui est important, c’est la taille des réserves. Si vous avez à développer un projet de 800 millions de barils, son point mort sera plus bas que sur un autre à 300 millions, même si la fiscalité est meilleure. Sur Libra, il y a 3 milliards de barils, alors que dans le golfe du Mexique, les découvertes font en moyenne entre 300 et 400 millions de barils. L’offshore profond a un point mort bas si les champs sont géants. Par exemple, les actifs d’Anadarko au Ghana, c’est du deep offshore de grande taille. Et au Mozambique, ce sont des réserves de gaz gigantesques. En outre, on profite aussi des coûts bas dans l’industrie pétrolière depuis la crise de 2014.
Malgré la remontée des prix du brut, les parapétroliers n’augmentent pas les prix ?
Nous ne l’observons pas. Les coûts restent bas. Je vais essayer d’expliquer pourquoi. Dans les années 2005-2010, on sortait d’une période de vingt ans où l’industrie pétrolière s’était peu développée. Quand les prix ont grimpé à plus de 100 $/b, il a alors fallu créer beaucoup de capacités de production, et les coûts sont montés. En 2018, même avec les prix du pétrole élevés, nous ne sommes pas dans la même situation, car ces capacités sont encore en place et les sociétés de service se battent pour remplir leurs carnets de commandes. Nous, les producteurs, nous bénéficions de cette compétition. Par exemple, en Afrique, on paye un appareil de forage 200.000$ par jour au lieu de 600.000$ à l’époque. La prochaine vague de projets de croissance de Total se fera donc à coûts bas.
Qu’en est-il de l’exploration ?
Nous y consacrons un budget important, de 1,2 milliard de dollars par an. Nous avons diversifié notre stratégie, avec seulement 15% à 20 % du portefeuille sur des recherches dans des zones très risquées, et le reste dans des permis proches de grands gisements, donc dans des zones moins risquées. Nos équipes ont connu des succès récents avec Glengorm, la plus grosse découverte dans le gaz en mer du Nord depuis dix ans. Puis nous avons découvert du gaz dans une zone risquée en Afrique du Sud. Nous avons acquis des domaines miniers importants au Sénégal, en Mauritanie et au Guyana. Il faut être patient, l’exploration n’est pas une activité aux résultats linéaires. Les explorateurs de Total ont notre entier soutien pour continuer à chercher… et à trouver ! A la fin, ce qui compte vraiment, c’est le coût d’accès au baril. Si l’on fait la somme des succès et des échecs dans l’exploration, nous sommes autour de 3$ par baril, ce chiffre est le même pour nos opérations d’acquisition. Donc, économiquement, si nous arrivons à accéder à un baril à moins de 3$, plus un coût de production de 5$, plus des coûts de développement de 15$, nous arrivons en dessous de 30$. Cela crée de la valeur pour nos actionnaires.
Vous orientez clairement le groupe vers le gaz naturel. Pourquoi ?
Le marché du GNL progresse de 10% par an depuis plusieurs années. A l’avenir, on parle d’une croissance de 4% à 6% par an. De plus, dans le GNL, les coûts des terminaux de regazéification ont beaucoup baissé. Les nouveaux pays clients, comme le Bangladesh, les Philippines ou le Vietnam, peuvent donc acquérir cette technologie pour trois fois moins cher qu’il y a dix ans. La Chine a également décidé de s’orienter vers le gaz naturel, deux fois moins émetteur en CO2 que le charbon pour améliorer la qualité de l’air dans les villes. De plus, il existe des barrières à l’entrée sur ce marché. Car les projets de liquéfaction, qui se montent à plus de 10 milliards de dollars, ne sont accessibles qu’aux très grandes compagnies comme Total.
Nous pouvons créer de la valeur, car nous maîtrisons toute la chaîne jusqu’aux consommateurs. Nous sommes numéro deux mondial sur ce marché, ce qui nous permet de faire de l’arbitrage, comme les traders de pétrole, et donc de créer plus de valeur. Par exemple, vous produisez du gaz naturel liquéfié en Russie et vous avez un client en Inde ou en Chine. Mais si vous produisez par ailleurs du GNL en Papouasie ou au Mozambique, vous allez donc pouvoir fournir votre client indien depuis le Mozambique ou les Chinois depuis la Papouasie parce que c’est plus proche. Et le gaz russe, vous pourrez l’envoyer en Europe plutôt que de lui faire faire le tour de la planète.
Pourquoi avez-vous souhaité couvrir toute la chaîne de valeur jusqu’à vendre de l’électricité ?
Nous sommes un groupe intégré dans le pétrole. Nous voulons l’être dans le gaz également. Cette stratégie a été un succès lorsque les cours du pétrole se sont effondrés, car à ce moment-là, nous avons récupéré une partie de la valeur grâce à notre aval, le raffinage, la pétrochimie et les réseaux notamment. L’intégration le long de la chaîne est un véritable amortisseur qu’il faut conserver. Nous appliquons la même stratégie pour le gaz : être intégré sur toute la chaîne gazière jusqu’à distribuer de l’électricité aux clients finaux. Si les prix du gaz chutent, nous aurons des activités en aval pour soutenir nos résultats.
Dans le raffinage, vous avez construit une usine très moderne en Arabie saoudite. Quelle est votre ambition pour l’aval ?
Nous appliquons là aussi une stratégie de maîtrise de nos points morts, qui ne doivent pas être supérieurs aux marges de raffinage très volatiles. Pour le réduire, nous devons maîtriser les coûts et investir dans des outils plus efficaces mais aussi dans d’autres business, comme la pétrochimie, pour créer plus de valeur en aval du raffinage. Dans l’aval, nous investissons donc dans des plateformes géantes aux Etats-Unis, en Corée, en Arabie saoudite ou en Algérie, où nous faisons de la pétrochimie sur base gaz, qui est un vrai avantage compétitif dans ces pays. Cela nous permet de créer plus de valeur. Nous développons aussi nos réseaux de stations-service au Mexique, au Brésil ou en Inde – où nous avons trouvé un partenaire indien de qualité pour nous implanter. La stratégie pour nos réseaux de stations-service, c’est d’aller sur les grands marchés en croissance pour y bâtir des positions stables.
Le cours de Bourse de Total est assez bas. Comment l’expliquez-vous ?
Je trouve effectivement que le titre n’est pas assez haut et ne reflète pas la qualité des résultats du groupe. Je pense que sa valeur devrait être plus proche de 59€ que de 49€. Au niveau actuel, l’action est une bonne affaire. Cela dit, c’est vrai qu’il y a eu un flux vendeur depuis quelques mois qui a pesé sur notre cours : Maersk a décidé de vendre les titres Total que nous avions émis pour racheter Maersk Oil. Mais ce flux vendeur va cesser et l’on devrait alors se rapprocher de la moyenne des objectifs des analystes, qui est plutôt à 58-60€.
Vous avez pris des engagements de moyen terme sur le dividende, une première dans l’histoire du groupe. Quelle est votre politique de distribution ?
En trente ans, jamais Total n’a réduit son dividende. Il va continuer à croître car on le fait progresser régulièrement. Je considère que c’est un héritage et que je dois le protéger. Début 2018, le conseil d’administration a clairement affirmé sa volonté de faire un effort : « Donnons une visibilité aux actionnaires avec une croissance du coupon de 10% entre 2018 et 2020. » Ce fut un acte important, qui a montré la confiance que nous avions dans la croissance de nos cash-flows. Surtout qu’à cette époque, le baril n’était pas aussi haut qu’aujourd’hui, et nous avons donc envoyé un signal fort de confiance à nos actionnaires. Beaucoup d’entre eux reçoivent le coupon en dollars, ce qui le rend dépendant des taux de change et peut varier.
Ce que je regarde, c’est l’allocation de la marge brute d’autofinancement (MBA) aux actionnaires, qui est environ de 40%. La politique de retour à l’actionnaire inclut aussi les rachats d’actions. On donne la priorité au développement de l’entreprise et on se préoccupe des salariés car ce sont eux qui font tourner la société, et ensuite des actionnaires. L’actionnaire individuel est un actionnaire qu’on adore parce qu’il est fidèle et stable. On voudrait en avoir davantage ! C’est une grande force d’ExxonMobil et de Chevron, qui ont plus de 30 % d’actionnaires individuels, contre 10% pour Total. La vérité, c’est que comme notre capital est de 150 milliards, en pourcentage du capital, ça ne paraît pas beaucoup, mais en valeur, en termes d’argent investi par des particuliers dans une entreprise, c’est Total qui a le plus gros actionnariat individuel en France.
LA QUESTION QUI DÉRANGE
L’essentiel de vos profits provient de l’extraction d’énergies fossiles. Comment Total se mobilise-t-il pour la planète ?
Total a une ambition forte à ce sujet. Nous voulons devenir « la major de l’énergie responsable ». Ce ne sont pas que des mots. D’une part, nous avons pris l’engagement de baisser de 15% à l’horizon 2025 nos émissions directes de gaz à effet de serre liées à nos opérations Pétrole & Gaz. D’autre part, nous avons pour ambition de diminuer de 15% le contenu carbone des produits énergétiques vendus à nos clients entre 2015 et 2030. Cela signifie que le carbone émis par tonne de produit énergétique va baisser. Si nous, grand acteur de l’énergie, nous fournissons une énergie moins carbonée à nos clients, nous contribuons positivement à l’avenir de la planète.
Ainsi, Total produit du pétrole, du gaz naturel et maintenant de l’électricité bas carbone : nous avons ajouté un axe stratégique majeur à Total ! Ces activités bas carbone représenteront 20% de la société d’ici quinze à vingt ans et devront assurer une rentabilité des capitaux investis supérieure à 10%. Avec 1,5 à 2 milliards de dollars par an d’investissements en moyenne, nous sommes en train de construire patiemment un portefeuille d’activités bas carbone (Total Eren, Saft, Direct Energie, Quadran, Total Solar). En résumé, Total produit du pétrole, du gaz et de l’électricité bas carbone et, en parallèle, notre contenu carbone va diminuer, tout comme nos émissions de gaz à effet de serre !
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Message complété le 13/04/2018 10:02:40 par son auteur.
Ce que je vois...
On notera dans le tableau l'évolution de la marge de raffinage qui baisse de -34,19% alors que sur la même période le prix du baril évolue de +21,95%. On utilise donc le principe des vases communicants pour stabiliser la rentabilité du groupe et éviter une montée des prix à la pompe notamment conséquente pour le Gasoil en France avec l'ajout des taxes...
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